Sans l'emballage...
Un matin de janvier 2007, une station de métro de Washington. Pour les besoins d'une étude menée par le quotidien américain Washington Post, l'un des meilleurs musiciens au monde, le violoncelliste Joshua Bell accepte d'endosser le costume de musicien de rue. A côté d'une poubelle, durant 45 minutes, il joue ainsi les plus beaux morceaux de Bach jamais écrits.
1097 personnes passent devant lui. A cette heure de pointe, cette station de métro est fréquentée par des cadres, des consultants, des responsables financiers, ... travaillant aux alentours. Du beau monde, en d'autres termes. Pourtant, son don est totalement méprisé. Les gens passent devant lui sans même le voir, l'entendre. Ce qu'il joue semble tout bonnement insipide.
Avec son talent et son Stradivarius à 3,5 millions de dollars, ce virtuose remplit des salles où le prix des places flirte avec les 100 dollars. Dans le métro, il récolte sous des regards dédaigneux 32,17 petits dollars.
La conclusion de l'étude? L'humain est fait d'une telle façon que sans un emballage "bling bling", la plus merveilleuse des choses peut nous sembler sans intérêt. Nos préjugés, nos appréhensions, prennent vite le dessus sur notre ouverture d'esprit.
Et si une robe Dior ou un sac Chanel se glissaient dans une boutique incongrue de Barbès, seriez-vous sensibles à leurs charmes?
Source: Victoire.