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Cahier des tendances liégeoises qui font parler d'elles! Alerte à Liège!
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26 octobre 2010

Le métier de Trendwatcher: 3 questions à Tom Palmaerts

L'an passé, le belge Tom Palmaerts a été élu "Trendspecialist of the year" par la plateforme hollandaise de trendswatching Second Sight. Si l'activité de Trendwatcher (ou Coolhunter) bien connue aux Pays-Bas, elle l'est beaucoup moins en Belgique. Il s'agit en effet d'une profession atypique que la conférence de Tom, organisée par HP à Rotterdam, à laquelle j'ai assisté m'a donné envie de vous la faire découvrir.

1. Tom, quel est votre parcours?

J'ai 32 ans et je suis actuellement Trendwatcher chez Trendwolves, une société experte dans le décryptage des jeunes Européens. Notre mission est d'analyser leur comportement, leur culture, leurs centres d'intérêt afin d'en dégager les grandes tendances de consommation. Nous focalisons principalement nos recherches sur le lifestyle, les technologies mobiles et la mode. Avant de rejoindre Trendwolves, j'ai rédigé pour plusieurs magazines axé sur la culture urbaine et j'ai travaillé 5 ans pour Ladda, un laboratoire public (soutenu par la Région flamande) spécialisé dans la recherche comportementale des jeunes. J'ai également édité le livre "Talkie Walkie", où je m'attelle à donner une définition plus scientifique de ce qu'est une "subculture" (sous-culture est une culture, revendiquée ou cachée, partagée par un groupe d'individus, se différenciant ainsi des cultures plus larges auxquelles ils appartiennent). Nina De Man et Herman Konings sont des Trendwachters reconnus, qui m'ont particulièrement inspirés.

2. Quel est le travail quotidien d'un Trendwatcher?

Concrètement, j'analyse par divers biais (dans la rue, sur Internet, via mon réseau de trendsetters, etc.) les principales tendances qui affectent les jeunes de notre génération. Ma mission est principalement d'analyser une tendance au temps "T", pas de faire des prévisions sur 10 ou 15 ans. En parallèle, je donne des conférences et j'interviens au sein de grosses entreprises ou d'organisations institutionnelles, qui se servent de mes recommandations pour développer de nouvelles stratégies marketing et de nouveaux produits. Trendwolves compte dans ses clients la Ville d'Anvers, Telenet, Durex, Bacardi, etc.

3. Quelles sont les principales tendances que vous avez relevées?

Je note plusieurs grandes tendances. Une des principales est, qu'aujourd'hui, on assiste à une dynamique de travail différente. Tout d'abord, on valorise le "Work Smarter" plutôt que le "Work Harder". Concrètement, on mise sur l'efficacité et on se concentre sur l'essentiel. Par exemple, les gens ne sont plus prêts à passer des heures en réunion pour ne rien dire, pour étaler les derniers potins, ils cherchent à aller directement droit au but. Par ailleurs, il est de plus en plus important de s'accomplir dans sa vie privée, en parallèle à son épanouissement professionnel. Les travailleurs cherchent dès lors à adapter leur temps de travail, et les temps partiels ne sont plus uniquement réservés aux femmes. Le bien-être est toujours au coeur des préoccupations et on délaisse les boissons énergisantes pour des boissons santé, vitaminées. En outre, on note une intégration plus forte des loisirs durant son temps de travail. Ainsi, dans certaines grosses boîtes, les employés prennent une pause pour, par exemple, faire du ping-pong de 16h à 17h30 mais accepteront de bosser jusqu'à 19h. Pour réduire le temps passé dans les déplacements, le télé-travail gagne du terrain. Par ailleurs, afin de rompre la solitude, les chefs d'entreprise uni-personnelle délaissent leur bureau à domicile pour travailler dans des bureaux partagés ou même dans des bars qui peuvent s'y prêter (comme Starbucks, qui offre le réseau Wifi). Cela induit des "Digital Nomads", technophiles, qui doivent pouvoir avoir accès à Internet ou à leur téléphone mobile n'importe où et n'importe quand. D'ici à 2013, le Smart Phone devancera le PC pour répondre au besoin de se connecter rapidement au Web.

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Commentaires
S
@Tom: thanks for coming... And yes, you got it: she was broken in pieces! Now, you know! ;)<br /> @J'adore J'adhère: il faut suivre le site de Tom pour connaître ses conférences à venir...
J
super intéressant ! Comment être tenu au courant des tendances à venir ? Merci pour l'interview.
T
Thank’s Sophie for this article (although i don’t understand everything:(<br /> <br /> You can’t study trend watching in Belgium at the moment, but it will be in a few years. I know there are already trainings for cool hunting / trend watching in the Netherlands and Barcelona. <br /> <br /> Trend watchers watch trends, they don’t create trends. I hunt coolness, create stories as a trendwatcher and give talks about it and try to activate trends (with a brand) or to translate it to business opportunities.<br /> <br /> I sometimes try to have impact on the popularity of some trends, but I certainly don’t create them. The things we see happening and the way we tell it as a story is sometimes (hopefully) inspirational for brands, innovators, educators, marketeers, ... to create something new. So in a way we can trigger innovation, but I am not an innovator. <br /> <br /> There are some trend watchers who are also entrepreneurs and they do try different things out ... but that’s not my style. I wanna be a long term platform for cool ideas / people / brands, instead of a new trend.<br /> <br /> Oh, and what does ‘un peu craqué’ means? is she broken in pieces ;)
S
@Lorena: à fond!!!<br /> @M1: il a lu mon billet car il l'a twitté mais je pense pas qu'il a lu les commentaires! ;(<br /> @Cheap Week: comme me l'a très bien dit Tom, y a pas d'études pour ça. Tout s'apprend sur le terrain!<br /> @Cara Fashionews: j'adorerais faire ça!<br /> @Dorothydancing: je t'avoue que la fille de l'agence presse avait un peu craqué! ;) Bisous poulette!
D
Si c'est lui sur la première photo il à l'air carrément mignon !!
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