L'extrémisme capitaliste...
Ils habitent le triangle d'or de Paris, viennent de familles nanties, sont jeunes, souvent beaux et arroguants à souhait. Eux, ce sont les "Nappy", contraction de "Neuilly-Auteuil-Passy", les beaux quartiers de l'ouest parisien. Cette jeunesse dorée se voit comme un nouveau phénomène de société, pour qui le leitmotiv se résume par "j'ai de l'argent donc je suis". Dans leur DVD réalisé il y a 3 ans, ces jeunes qui surfent entre l'ironie et la condescendance évoquent clairement leur appartenance à ce club très fermé de "sales gosses de riches qui aiment choquer et déranger", comme ils se plaisent à le dire.
Ce mouvement offre à mes yeux une image fort réductrice du capitalisme où l'argent n'est plus qu'un passeport pour les clubs les plus branchés, où l'amusement doit avoir lieu à tout prix grâce à l'abus d'alcool et d'autres substances illicites. Le goût de la belle chose, des beaux vêtements, de la culture, est quant à lui surpassé par le goût des marques et le besoin à l'excès d'appartenance à une société d'apparences.
Selon moi, à l'heure où la classe moyenne se tracasse pour son pouvoir d'achat, il s'agit là d'une forme de violence, bien que certes moins flagrante que la violence dans les banlieues par exemple. Ce qui est certain, c'est que si l'argent ne fait pas le bonheur mais contribue fortement au bien-être, il n'achète pas la liberté. Comme le dit très bien l'une des jeunes filles interviewées, sa plus grande crainte est de ne plus pouvoir vivre sur le train de vie que lui assure ses parents. Une nouvelle forme d'esclavage moderne et totalement inutile.
Leur blog nous fait également entrer dans leur quotidien. Par ailleurs, TF1 a consacré à ce cocon doré un reportage dans son magazine de société Sept à Huit.